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2015 |

Pont sur le Rhin : une pile d’élégance

Avec son tablier aérien, soutenu par deux arcs dédoublés et une pile centrale immergée, c’est un quatrième pont placé sous le signe de l’élégance qui va enjamber le Rhin, entre Strasbourg et Kehl en Allemagne.

Mobilité verte

Symbole du lien qui unit la métropole strasbourgeoise à sa voisine allemande, la ville de Kehl, le nouvel ouvrage vient compléter le dispositif existant à cet endroit du Rhin : il compte déjà une passerelle et deux ponts dédiés aux voitures et aux trains. Réalisé avec les ciments i.tech ULTRACEM 52,5 N de l’usine Ciments Calcia de Couvrot et i.tech ADDICEM 52,5 L PM-ES de l’usine Ciments Calcia de Rombas, ce nouveau pont de 400 m de long sur 17 m de large est placé sous le signe des mobilités douces. Il accueillera les deux voies de la ligne D du tramway de Strasbourg, prolongées jusqu’en Allemagne, ainsi que des pistes cyclables et piétonnières.

Défi technique au milieu du Rhin

Deux grands arcs dédoublés soutiendront le tablier orthotrope* de 130 m linéaires de portée, donnant à l’ouvrage un caractère aérien. Mais c’est une pile centrale en béton de 10 m de long sur 2 m de large, plantée à 12 m de profondeur en plein milieu du fleuve, qui en assurera la solidité. Élaborée avec le ciment i.tech ADDICEM 52,5 L PM-ES de l’usine Ciments Calcia de Rombas, spécialement adapté aux milieux aquatiques et agressifs, sa mise en œuvre a nécessité la construction sur le Rhin d’une plate-forme équipée d’une grue, et d’un batardeau**. Le béton, livré sur la berge française depuis les deux centrales Unibéton de Strasbourg, a ensuite été propulsé jusqu’au point de coulage grâce à un puissant système de pompes et de tuyaux.

Réaction sulfatique interne : un enjeu de taille

La prise de l’importante masse de béton constituant la pile centrale du pont était un point crucial du bon déroulement du chantier. Le niveau de prévention exigé vis-à-vis de la réaction sulfatique interne a nécessité une étude préalable, réalisée par Ciments Calcia et le CTG (Centre technique Groupe). Ils ont simulé l’évolution thermique du béton en prenant en compte le dimensionnement de l’ouvrage. L’enjeu était de ne pas dépasser les 70 °C au cœur du béton : il a été parfaitement respecté, avec des valeurs maximales de 50 °C, permettant de valider la formule proposée par Unibéton à l’entreprise Bouygues.

* Orthotrope : système combinant le béton avec des poutrelles métalliques.

** Batardeau : digue destinée à la retenue d’eau provisoire.

© Cyrille Thomas.

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