Fragilisée par la houle et les tempêtes, la digue de Gamaritz, située à l’entrée du port de Biarritz, menaçait de s’effondrer. Après neuf mois d’un chantier de haute volée, d’octobre 2013 à mai 2014, elle est désormais remise à flot.
Sous le vent
Construite au XIXe siècle pour protéger l’accès au port des Pêcheurs de Biarritz, la digue de Gamaritz s’est progressivement détériorée en faisant face à une puissante houle qui a peu à peu attaqué sa structure en béton. Deux grandes cavités se sont notamment creusées sous le niveau de l’eau, dont une qui s’étendait sur une vingtaine de mètres. Pour sauver l’ouvrage, la mairie de Biarritz a décidé de renforcer l’assise de la digue au moyen de béton immergé.
Le choix du béton immergé
La solution retenue : un béton immergé formulé avec un ciment spécialement adapté aux travaux sous-marins, le i.tech TECHNOCEM 52,5 N – CEM II/A 52,5 N LL PM-CP2 NF de l’usine Ciments Calcia de Bussac. Élaboré dans la centrale Unibéton de Biarritz, le béton a été pompé sous l’eau grâce à une canalisation de plusieurs centaines de mètres.
Défi logistique et contraintes météorologiques
Le chantier de la digue de Gamaritz présentait un triple défi logistique : la situation même de la digue, adossée à un terrain rocheux très escarpé, interdisait l’approvisionnement des matériaux par voie terrestre. Le site étant très touristique, la ville de Biarritz ne souhaitait pas non plus bloquer l’accès par la côte aux promeneurs pendant les travaux. Enfin, la houle et les intempéries sont venues contrarier le planning à de multiples reprises. La réponse, proposée par l’entreprise GTS, spécialisée dans les opérations d’accès difficile, s’est inspirée des travaux en montagne. Un téléphérique de chantier a fait passer les matériaux par les airs !
© Pascal Le Doaré